La Chine fait de la voiture électrique un enjeu majeur. Le pays ne se contente pas de produire et répondre à la demande, il souhaite également s’inscrire dans une démarche plus durable. En plus des quotas imposant aux constructeurs de produire ces véhicules plus “verts”, Pékin demande maintenant un suivi et un recyclage strict des batteries usagées.
La hausse du marché électrique chinois ne fait que commencer
La Chine est un acteur majeur de la voiture électrique. C’est même le premier actuellement même si l’Amérique ne compte pas se laisser faire tout comme l’Europe qui pense à un Airbus des batteries.
En 2017, en Chine, 600 000 véhicules électriques ont été vendus dans le pays. À titre de comparaison, 150 000 unités ont été immatriculées pour cette même année en Europe. La Chine ne compte pas s’arrêter là. Au contraire même et la tendance continuera son ascension. Tout simplement parce que Pékin impose à compter de 2019 à chaque constructeur que 10% de leurs ventes soient hybrides ou électriques. Un tournant obligatoire pour les marques chinoises qui, si elles ne respectent pas cet objectif, devront mettre la main à la poche…Un accent mis sur le recyclage des batteries
Autant de voitures électriques sur les routes chinoises posent néanmoins quelques problèmes. L’utilisation de métaux rares dans la fabrication des batteries notamment n’est pas des plus écologiques et demande un recyclage strict des composants. Pékin l’a bien compris et souhaite aller dans le sens de la voiture électrique jusqu’à ce stade indispensable pour le maintien de notre écosystème.
Le recyclage des batteries deviendra donc obligatoire et les constructeurs seront responsables des unités usagées. Pour cela, Pékin demande aux marques de se charger de la collecte et du recyclage de ces composants.
De tels centres ne pouvant pousser du jour au lendemain, les fabricants sont pour le moment invités à déposer les fruits de leurs collectes chez des professionnels des batteries en fin de vie. Il n’y a en effet pas de temps à perdre à la vue du développement de ce marché. Le nombre de batteries usagées est d’ailleurs estimé en 2025 à 350 000 tonnes.
Batteries : format standardisé et traçabilité
Pour faciliter ces actions, les marques automobiles ont tout intérêt à se faciliter la tâche. Ils devront donc réfléchir à des formats et des assemblages similaires des batteries dans le but de faciliter le traitement des batteries usagées. On imagine alors le casse-tête dont devront faire face les designers sachant que les packs de batteries sont déjà compliqués à intégrer dans les véhicules actuels.
Afin d’éviter de retrouver de vieilles batteries hors d’usage dans la nature, le gouvernement a même pensé à leur traçabilité. Responsabilité oblige, les constructeurs devront développer une technique de suivi précise des véhicules et donc des batteries sur chaque propriétaire. Ainsi, en cas de problème, il sera aisé de retrouver le conducteur tout comme de vérifier si toutes les étapes du recyclage ont bien été respectées.
L’objectif de ces initiatives est double. Une telle démarche de recyclage permet certes de mieux respecter l’environnement, mais cela aide aussi à optimiser la fabrication des batteries. Récupérer les métaux rares des batteries usagées dans le but de les réutiliser pour de nouvelles unités ralentit l’extraction de ces composants naturels.
Ce cycle de vie durable est d’ailleurs aussi présent dans le partenariat entre Toyota et Chubu Electric…