L’essor de la voiture électrique ne réjouit pas tout le monde. Nombreux disent que la voiture électrique n’est pas si écologique que cela à cause notamment de sa consommation en métaux rares. Les batteries posent également la question du recyclage. Pour ce dernier point, Toyota semble avoir déjà tranché. La marque nippone a noué un partenariat avec un acteur majeur du secteur.
Le paradoxe de la voiture électrique
Paradoxalement, une voiture électrique n’est pas très écologique. Cette affirmation défendue par beaucoup tient sur le fait que la fabrication d’une voiture électrique utilise des métaux rares et leur extraction est peu respectueuse de l’environnement.
Les composants d’une voiture électrique comme la batterie par exemple, dépendent de métaux comme le tungstène, le cobalt ou le graphite. Outre le fait de devoir aller les chercher dans des terres reculées, leur transformation pèse sur le maintien de notre planète.Des solutions doivent donc être prises pour éviter que nos futures voitures propres ne poussent davantage à la dégradation de notre écosystème. L’une d’entre elles nous la connaissons, il s’agit du recyclage. Il est primordial si l’on ne veut pas gâcher nos ressources inutilement. Le recyclage des batteries est une donnée importante dans la fabrication des voitures électriques et Toyota s’y investit déjà.
Comment Toyota compte-t-il faire pour recycler ses batteries ?
Toyota a décidé de se lancer dans la voiture électrique il y a peu. En voyant le dynamisme général pour ce marché, la marque nippone a voulu s’y investir en parallèle des voitures hybrides et à hydrogène.
Le problème des batteries c’est qu’elles ne suivent pas la durée de vie d’un véhicule. Une fois le véhicule devenu hors d’usage, les batteries ne peuvent pas être intégrées dans un autre véhicule car forcément leur capacité aura diminué pendant ce temps. Il est donc nécessaire de les recycler et Toyota compte bien s’en servir dans les énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables dépendent du soleil avec les panneaux photovoltaïques ou encore de l’éolien. Malheureusement, la production de ces énergies est perdue si la demande de consommation ne suit pas.
C’est là qu’intervient la démarche de Toyota avec Chubu Electric Power. Le but de ce partenariat serait de trouver une nouvelle utilisation aux batteries usagées. Elles permettraient alors de stocker l’électricité de ces énergies renouvelables afin de répondre à des pics de consommation décalés par rapport aux pics de production.
Utiliser ces anciennes batteries pour cette fonction veut dire les transformer en batterie stationnaire et donc en centrale EnR (énergie renouvelable). L’avantage est double puisque l’électricité renouvelable n’est plus gaspillée et la sollicitation des centrales thermiques est donc moindre. Stocker cette énergie permet aussi de stabiliser la tension d’un réseau public mais aussi de stabiliser la fourniture d’énergie sortant d’une centrale EnR.
Toyota : un partenariat pour l’avenir
Cette technique n’est pas encore opérationnelle mais Toyota et Chubu Electric devraient lancer leur central en 2020. Leur création va en effet prendre du temps car les batteries actuellement implantées dans les voitures électriques doivent d’abord s’user (surtout les batteries lithium-ion).
Leur alliance va également au-delà de ces batteries stationnaires puisque Chubu Electric Power s’occupera également (dans un avenir encore plus lointain) du recyclage des batteries n’en pouvant vraiment plus. Recyclage qui permettra d’ailleurs de produire de nouvelles batteries créant ainsi des batteries moins coûteuses pour la planète partant du principe qu’elles en seront à leur deuxième vie.
Source : Toyota